Mutinus elegans(Montagne) E. Fischer (1888) |
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Phalle élégant, Mutin élégant (タヌキノベニエフデ) |
Basidiomycota / Agaricomycetes / Phallales / Phallaceae
Du latin mutinus, « rebelle, mutin », en raison de la force suggestive de son érection, qui attente à la pudeur, et de elegans, sans doute en raison de ses belles couleurs.
Corynites elegans Montagne (1856), Sylloge generum specierumque plantarum cryptogamarum, p. 281 (Basionyme)
Caryomyxa elegans Montagne (1856), Sylloge generum specierumque plantarum cryptogamarum, p. 281 (= ' Caromyxa')
Corynites curtisii Berkeley (1873), Grevillea, 2(15), p. 34
Mutinus elegans (Montagne) E. Fischer (1888), in Saccardo, Sylloge fungorum omnium hucusque cognitorum, 7, p. 13 (nom actuel)
Mutinus curtisii (Berkeley) E. Fischer (1888), in Saccardo, Sylloge fungorum omnium hucusque cognitorum, 7, p. 13
Mutinus bovinus Morgan (1889), Journal of the Cincinnati Society of natural history, 12(4), p. 147, tab. 3
Aedycia curtisii (Berkeley) Kuntze (1898), Revisio generum plantarum, 3, p. 441
Aedycia bovina (Morgan) Kuntze (1898), Revisio generum plantarum, 3, p. 441
Jansia elegans (Montagne) Penzig (1899), Annales du Jardin botanique de Buitenzorg, 16(2), p. 140, tab. 20, fig. A, tab. 22, fig. 5-13
Mutinus inopinatus Ulbrich (1936), Berichte der Deutschen botanischen Gesellschaft, 54, p. 499
Zone fertile non capitée et sans délimitation nette (pas de renflement ni amincissement notable, pas d'alvéoles). Comme chez toutes les Phallales, le réceptacle porte à son sommet (1/4 à 1/3 supérieur) une gléba de couleur vert wagon à brun olivâtre sombre, ointe sur 4-5 cm de la partie fertile, mucilagineuse et d'odeur forte et fétide, parfois à relent douceâtre-nauséeux, mais non cadavérique.
Basides sub-utriformes à sub-cylindracées, non bouclées à la base, 15-25 x 4-6 µm, portant un bouquet de 7-8 spores. Stérigmates de 1,5 µm de long. Cystides absentes.
Spores 4-5 x 1,8-2 µm, oblongues-ellipsoïdes, lisses, cloison 0,4 µm, hyalines, vert grisâtre pâle, non guttulées.
Coupe d'un œuf de 2,5 x 2,5 cm, blanc sordescent, vite sali de gris brunâtre. Se perce naturellement au sommet après deux jours et laisse échapper un, puis deux ballons remplis de mucus translucide. Coupé en deux au cutter, le cuir mince de l'enveloppe externe offre quelque résistance tandis qu'en dessous, une matière visqueuse comme une huître fuit sous la lame, avant de rencontrer une matière plus solide, grenue comme un radis. Un liquide incolore et insipide comme de l'eau s'en échappe.
La coupe (photo) montre un cortex rouge rose au centre, plus ou moins cordiforme, presque en V, à parois épaisses de 2-3 mm, enveloppé dans une gélatine translucide, plus colorée opaque qu'un blanc d’œuf, beige à jaune brunâtre pâle ( couleur de la gomme arabique, de résine de pin), de 3-6 mm d'épaisseur de part et d'autre de la tige centrale, presque nulle au sommet et à la base.
Le réceptacle est creusé en cavité de 2-4 mm sur chaque moitié. La volve est déjà formée par une couche basale blanc pur, isolant le canal de gelée amniotique, comme un nombril de 1,5 mm d'épaisseur, reliée à l'extérieur à deux cordons mycéliens.
Le réceptacle de l'adulte présente presque toujours un orifice sommital, foramen de 1-3 mm de diamètre. Le tube est un tissus formé d'alvéoles de 0,5-1 mm (mesurées à la face interne du tube) sur la partie fertile, de plus en plus larges vers la base.
Basidiospores verdâtre pâle dans l'eau, lisses, ellipsoïdes, 4-4,5(5) x 1,8-2 µm, à parois épaisse vers 0,5 µm. Stérigmates de 1,5 µm de long. Basides en massue ou fusiformes, 8-spores, non bouclées, 3-5,5(5) x 20-25(30) µm, se rétrécissant avec l'âge, de sorte que leur largeur est inversement proportionnelle à la taille du primordium étudié, se liquéfiant complètement à maturité. Cloisons fréquentes, parfois énormes. Hyphes grêles, vers 3 µm, brusquement renflées en raccord, de type manchon de 8 µm.
Sphérocystes 20-30 x 25-32 µm.
Désagréable
Comme d'autres Phallacées, le satyre élégant est à la fois tardif (novembre-décembre), héliophile (recherche la lumière) et thermophile. Il semble affectionner les débris végétaux, surtout les composts d'écorces, et les sols acides, le bord des ruisseaux, les terrains incultes sablonneux ou siliceux. Au Japon, il est apparu dans la litière des feuilles de bambous, de Quercus, et hors des bois dans les allées herbeuses sous Zelkova et Cinnamomum.
Sans intérêt
DM 53 p. 44 Jean Mornand (1984), Gastéromycètes de France ; DM 25 p. 453-458 Szczepka (1995), Clé des Mutinus ; CD 1748-486, 68 ; Marchand 378 ; TMSJ 41 p. 75-78 Guez D. et Nagasawa E. (2000), Espèce nouvelle pour le Japon ; Eyssartier et Roux p. 1052, 1084 4eme édition ; Bibliographie de Jacques Trimbach ; Fiches de Jean Mornand
Mutinus caninus est moins robuste, sa tête fertile est de couleur orangée et différenciée de la partie stérile, pas appointie au sommet et sa présence d'alvéoles sur la face externe de la partie stérile champignon.
Mutinus ravenelii
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