Basidiomycota / Agaricomycetes / Hymenochaetales / Hymenochaetaceae

Synonymes   

Boletus obliquus Persoon (1801), Synopsis methodica fungorum, p. 548 (basionyme) Sanctionnement : Fries (1821)
Polyporus obliquus (Persoon) Fries (1821), Systema mycologicum, 1, p. 378
Polyporus umbrinus var. ß humosusPersoon (1825), Mycologia europaea, seu complet omnium fungorum in variis europaeae regionibus detectorum enumeratio, 2, p. 94
Polyporus umbrinus Persoon (1825), Mycologia europaea, seu complet omnium fungorum in variis europaeae regionibus detectorum enumeratio, 2, p. 94
Polyporus incrustans Persoon (1825), Mycologia europaea, seu complet omnium fungorum in variis europaeae regionibus detectorum enumeratio, 2, p. 93
Physisporus obliquus (Persoon) Chevallier (1826), Flore générale des environs de Paris, 1, p. 261
Poria obliqua (Persoon) P. Karsten (1881), Meddelanden af societas pro fauna et flora fennica, 6, p. 10
Fomes obliquus (Persoon) Cooke (1885), Grevillea, 14(69), p. 21
Phaeoporus obliquus (Persoon) J. Schröter (1888) [1889], in Cohn, Kryptogamen-flora von Schlesien, 3(1), p. 489
Mucronoporus obliquus (Persoon) Ellis & Everhart (1889), The journal of mycology, 5(2), p. 91
Scindalma obliquum (Persoon) Kuntze (1898), Revisio generum plantarum, 3, p. 519
Phellinus obliquus (Persoon) Patouillard (1900), Essai taxonomique sur les familles et les genres des Hyménomycètes, p. 97
Xanthochrous obliquus (Persoon) Bourdot & Galzin (1928) [1927], Hyménomycètes de France. Hétérobasidiés- Homobasidiés Gymnocarpes, p. 642
Inonotus obliquus (Persoon) Pilát (1942), Atlas des champignons de l'Europe, 3, Polyporaceae, p. 572 (nom actuel)
Fuscoporia obliqua (Persoon) Aoshima (1951), Bulletin of the Tokyo University forests, 39, p. 200

Couleur : Noir
Description :Fructification imparfaite 100-200 mm de haut et de large, 50-100 mm de projection. Surface noire, croûteuse, déchirée, consistance cassante comme du charbon de bois. Devient tacheté de brun foncé à la coupe.

Couleur : Brun, Gris, Blanc
Description :Surface porée blanchâtre, puis brune à reflet argenté brun foncé en vieillissant. Pores anguleux ou allongés 3-5 mm, tubes longs jusqu'à 10 mm obliquement. Subiculum à peine développé.

Consistance molle et subéreuse à l'état frais, dure et cassante à l'état sec.

Présent :Non

Chamydospores ovales 1-2(4) cellules, lisses, brun olive, mesurant 7-10 × 3,5-5,5 µm, support de conidies. Basidiospores elliptiques, hyalines, guttulées, mesurant 8-10 × 5-7,5 µm.
Basides avec 2-4 stérigmates.
Soies (1) fructification imparfaite brun-rouge, parois épaisses, mesurant (20)50-100 × 5-10 µm. (2) forme parfaite atteignant 45 µm de longueur.

La forme imparfaite vient en parasite sur les troncs de Betula, plus rarement sur Alnus et sur d'autres feuillus. Toute l'année. Rare. Annuel.

Sans intérêt

Références bibliographiques

FE 10 p. 283 ; BK 2 306 ; BG p. 642

Ce n'est qu'après la mort de l'arbre que le champignon donne naissance à la forme parfaite, avec pores et basides sous l'écorce.

PS: Communément connu sous le nom vernaculaire de "polypore cendre" ou de "Chaga", une latinisation du terme russe "Yara"

Inonotus obliquus est un polypore parasite obligatoire des feuillus, surtout du bouleau et du hêtre, à distribution circumboréale et alpine. Connu en Russie sous le nom de chaga ou tchaga, il est utilisé en médecine populaire comme remède contre certains cancers et d'autres maladies depuis le XVIe et le XVIIe siècles (Reid, 1976). Ce polypore comporte un stade hyménial parfait (forme porée) et un stade imparfait (voir Reid, 1976 ; Roy, 1977 et Cerny, 1979 pour la description des deux stades).

Seule la forme du bouleau qui présente toujours des excroissances stériles serait utilisée pour ses vertus antitumorales (Roy, op. cit.). C'est à ce champignon que Soljenitsyne fait allusion dans Le Pavillon des cancéreux : « on trouve sur les vieux bouleaux des sortes de verrues ; ce sont d'horribles excroissances, on dirait des sortes d'échines, c'est noir par-dessous et marron à l'intérieur…».

Maslennikov (cité par Roy) aurait observé que les paysans du nord de la Russie, pour faire des économies, préparaient un thé avec le chaga et qu'aucun d'eux n'est atteint par le cancer. On trouvera des renseignements complémentaires sur les utilisations du chaga en Union Soviétique dans la note de Dunn (1973). Depuis 1955, un extrait aqueux du chaga est entré officiellement dans la pharmacopée soviétique sous le nom de Befunginum. La substance active est un composé polyphénolique à action oxydoréductrice.