Dans les sapins, les vrais, les Abies, qui colonisent en masse par semis les bois de feuillus, un peu comme le douglas, je perds du temps à chercher, simplement parce que cet arbre me plaît, et qu'il est riche en champignons dans le Jura.
Il semble moins sensible que l'épicéa aux aléas climatiques, chaleur, sécheresse.
Peu de branches mortes à terre, pas de cônes, seulement des écailles qui sont décortiquées sur l'arbre par les écureuils peut-être ; les écailles donneront dans les creux humides des Ciboria rufofusca dans quelques semaines ). Seules les tempêtes qui les déracinent et les couchent comme des dominos permettent de voir le bois mort.
Je suis allé chercher, à pied, me demandant si l'hygrophore de mars, Hygrophorus marzuolus, que j'ai découvert pour la première fois dans ma région sous ces Abies en 2008....
Mais non, un peu de patience...
Quelques arbres à terre, nouveaux ou anciens, des branches cassées, sur les branches :
Première découverte, un champignon pleurotoïde de 1 à 2 cm, encore, rose à violacé, en grand nombre, qui s'est révélé être Panellus violaceofulvus, proche de Panellus ringens, mais à spores 1,5 fois plus grandes, et lié aux résineux.
Et puis de petites plaques circulaires de 4 mm, roses, que j'espérais voir depuis bien des années. Aleurodiscus amorphus, jolie photo chez les Suisses n°45 tome 2. C'est un basidiomycéte, à allure d'asco, bombé imbu, en tartelette par le sec. Il a des spores rondes, épineuses, amyloïdes de la plus belle manière. Presque trop facile à déterminer...
Quand aux ascomycètes, mes préférés,
Même pas beaux, explosant l'écorce, des groupes de fructifications noires, en croissance, de quelques mm, élastiques à ne pas pouvoir les extraire, à ne pas se laisser écraser sous la lamelle, comme les tremelles, de jolies conidies en croissant dans une gélatine gris perle, pas d'asques, ni de vraies spores. La forme mature est rare ( suisses ), c'est Durandiella gallica.
Il y en avait d'autres, simples croûtes que je n'ai pas osé examiner, elles attendent que le savoir me vienne.
Et aussi un petit nectria couvrant les points d'attache des aiguilles tombées des rameaux,
Nectria fuckeliana.
je n'avais jamais trouvé ces 4 espèces ou n'y avais pas prêté attention avant cette semaine.
Il y a tant à faire...
Dieu merci
jean pierre
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