Quand on l'a vu une fois, à maturité, en parfait état, dans une salle d'expo, on y pense, et on y repense...
où pousse-t-il?
le trouverais-je un jour?
Et puis, au bout de 20 ans, ça arrive…
Il suffisait de chercher, de chercher autre chose.
De vieux chênes millénaires en ville, qui ont vu révolutions et guerres, s'ils savaient le dire, raconteraient depuis quand, sur leurs racines blessées, les roses de ce champignon leur baguent les pieds.
Sous ces chênes cent fois élagués, réduits à 3 exemplaires monstrueux, je venais récolter pour nos expos d'octobre Boletus radicans, Tricholoma ustale, Fistulina hepatica, ou voir Boletus legaliae ( c'est ma seule station sûre ).
Et un jour une rosette dans l'herbe, coriace, rosâtre… je l'ai reconnu…
Depuis, chaque année, je lui rends visite comme à un ami bloqué par la maladie, je passe, je l'attends, je reviens, je le regarde grandir, je voudrais le protéger.
Je le ramasse et le montre aux gens qui n'y voient qu'un truc bizarre, quand il n'est pas dans son plus bel "habitus".
Voici 2 photos de cette année, quand il est apparu le 13 septembre, et ce matin le 29.
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Un autre exemplaire est sorti de terre depuis quelques jours.
La famille s'agrandit.
Bon dimanche gris et prometteur.
jean pierre