Bonsoir
Je réponds ici à ceux d’entre vous qui m’ont posé des questions sur la microphotographie, suite à la mise en ligne de quelques photos de spores de champignons. Je précise que je ne suis qu’un simple amateur, sans aucune formation technique. Je souhaite seulement faire partager mon expérience. N’hésitez pas à réagir par vos conseils, commentaires, suggestions, et résultats de vos propres expériences.

En observation microscopique la faible profondeur de champ (surtout avec un fort grossissement) ne permet pas de voir un objet minuscule (de l’ordre d’une dizaine de microns) dans toute son épaisseur.

En faisant varier la mise au point, on met en évidence telle ou telle partie de ce que l’on observe. Notre cerveau peut - plus ou moins bien - mémoriser chaque partie et reconstituer l’ensemble. On peut aussi, par le dessin, fixer sur le papier une image construite par addition des zones nettes.

Une technique informatique récente reprend, pour la photographie, ce principe de l’addition. Le sujet étant immobile (condition nécessaire) on « empile » (to stack) une série de clichés avec des mises au point différentes couvrant toute « l’épaisseur » du sujet.

En simplifiant beaucoup, disons qu’un logiciel se charge d’aligner tous les clichés de la série puis ne garde que ce qui est net en chacun d’eux pour, au final, fournir une image globalement nette.

Quelques précisions sur le matériel utilisé :

Il existe plusieurs logiciels de stacking. Celui que j’utilise est CombineZP. Il est libre en téléchargement sur Internet. J’en suis très satisfait.

Mon microscope est un model fabriqué en Chine, acheté en ligne : modèle Motic BA210. Il est trinoculaire pour permettre d’adapter un appareil de prises de vues sur la troisième sortie. J’en suis satisfait également.

Ces prises de vues sont faites avec un Moticam 580, qui intègre une carte mémoire, d’où les photos sont ensuite transférées sur ordinateur.
Normalement on peut brancher directement la Moticam sur l’ordinateur, capturer et traiter les photos par l’intermédiaire d’un logiciel. Mais ce logiciel est si mauvais (ringard, dépassé, peu compétent et, de plus, très instable) que j’ai préféré passer par l’intermédiaire de la carte mémoire (c’est plus long bien sûr). De plus, il est nécessaire d’insérer une bague d’adaptation (hors de prix) sur la sortie vidéo du microscope (j’avais justement acheté tout dans la même marque pour éviter cela...).

Pour terminer j’ajoute que les produits chimiques utilisés pour mettre en évidence les observations microscopiques sont achetés en ligne auprès de l’ami Marcel Lecomte (voir son excellent site champignons-passion). Échange très sympa et transaction rapide.

Je joins trois exemples de photos de spores de russules.

Bonnes observations à tous.
Bien cordialement.
Marc

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