Dans le Cantal peut-être encore plus qu’ailleurs, les Ciboria et autres petites Pézizes sont des champignons qui se méritent. Nous sommes Dimanche matin, et je retourne sur le site où j’ai trouvé la petite Ciboria qui pour le moment a refusé de nous livrer son nom.
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Il est 9 heures du matin, et la température extérieure est de -8 degrés, avec un de ces petits vents qui vous glace le os. L’auvergnat est rude, mais son chien l’est encore plus, car comme l’indique la photographie ci-dessous, le froid Sibérien ne l’empêche pas de réaliser ses ablutions rituelles de sorties.
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Bien équipé et grâce à un rythme de marche soutenu, le froid glisse sans trop faire sentir sa présence. Les choses se compliquent un peu lorsque j’arrive sur le « lieu du crime ». Les Ciboria ne se livrent pas facilement, et me voilà loupe à l’œil en train de scruter patiemment le lieu de ma récolte de la semaine précédente. Je commence par le Chêne au pied duquel, j’ai fait ma première découverte. Après une bonne demi-heure de recherche, le froid commence à se faire plus mordant, mais bien que bredouille je décide de passer de l’autre côté du mur, pour voir ce qui se cache derrière.
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Me voilà reparti pour une autre bonne demi-heure de recherche sur les genoux. Le froid potentialisé par le vent et la rivière qui passe à quelques mètres en dessous, me rappelle de plus en plus douloureusement que je vais encore devoir faire rentrer du fuel ... Enfin vient le salut, lorsque j’aperçois bien caché dans les feuilles et les cupules de Chênes deux petites Ciboria qui semblaient me dire : « tu vois que cela valait le coup de chercher ! »
L’histoire ne se termine pas la, une fois trouvé le champignon tant recherché, fallait il encore savoir sur quel substrat il fructifiait. Ça se complique, la terre gelée n’offre pas facilement ses petits joyaux. Me voilà toujours loupe à l’œil, grattant au couteau et à la pince à épiler, afin de découvrir les petits chatons de noisetier tant convoités. L’histoire de ces deux petites Ciboria, s’arrête ici, elles sont parties pour le Morvan afin que Jean-Pierre les fasse parler. Je dois tout de même avouer un peu honteusement qu’elle se solde aussi par la perte de la pince à épiler de ma douce et tendre, et par une petite remontée de bretelles de sa part.
Sur le chemin du retour j’ai également eu la chance de découvrir quelques
Tectella patellaris sur noisetiers ainsi qu’une petite colonie d’
Encoelia furfuracea.
J’ajoute pour conclure, que l’étourdi que je suis à oublié son trépied sur place. Y retournant au pas de course, je suis tombé en moins de temps qu’il ne faut pour le dire sur une troisième Ciboria. Elle fructifiait en surface et ne m’a offert aucune résistance pour sa récolte. Drôle de journée, c’est en presque une heure et demie et à moitié gelé que j’ai trouvé les deux premières, et c’est en moins de 5 minutes et presque en sueur que j’ai récolté la troisième. Passion quand tu nous tiens …
Restez bien au chaud, et bonne journée à tous.