des cônes pas... comme les autres...
Gérard dans le Cantal, Jean Pierre en Morvan, sérieux ramasseurs de tout, de riens vous présentent deux attaques de cônes.
Il en va souvent avec les champignons comme dans la vie, ce qui est rare chez les uns est abondant chez d’autres.
Dans le Cantal
Aecidium strobilinum est fréquent.
On le trouve généralement à terre et relativement sec. La récolte est particulière, puisque le cône était encore fixé non loin de la cime de l’arbre qui venait d’être abattu.
Ceci explique peut-être le bon état général du champignon. D’après ce que j’ai pu constater, le champignon colonise la totalité des cônes, même les écailles encore fermées en sont envahies. L’arbre ne semblait pas malade pour autant, il a été coupé pour les besoins de l’industrie du bois et non pas parce qu’il présentait des signes de faiblesses.
Les écailles se couvrent donc de petits grains serrés, caramel à bruns, ressemblant étonnamment à des myxomycètes des genres Trichia ou Perichaena ( corticalis ).
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A l'agression de l'aiguille, le péridium se casse en libérant une masse claire, crème ivoire, qui ne montre que des spores, pas de capillitium comme chez les myxos cités.
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C'est un piège pour les amateurs de myxos nous a dit Marianne Meyer.
Il s'agit en fait d'une rouille, qui ne se présente pas sous la forme traditionnelle que l'on connaît sur les feuilles des plantes en général, par temps doux et humide.
Les spores en sont plus ou moins rondes, rappelant un peu celles des myxos, et présentent des verrues très serrées, réfringentes, spectaculaires.
Dans les tourbières du Morvan, sous les épicéas des bordures, les cônes en cette saison sont systématiquement attaqués par un champignon, ni un asco, ni un basidio, qui finit par couvrir toutes les écailles de pustules noires. Ce champignon ne passe donc pas inaperçu
pour peu qu'on regarde ces cônes noirçis.
J'ai essayé de savoir à quoi on avait affaire, sans succès. Pas d'asques, seulement ces étranges formations ressemblant à des capsules reliées par des tubes... un rien station spatiale... des conidies.
C'est encore Marianne Meyer qui m'a dit avoir vu ça quelque part sur un site, et qui a trouvé l'adresse
jlcheype.free.fr/. Il y a là de belles espèces rares, et notre champignon y était,
Phragmotrichum chailletii.
C'est toujours intéressant d'avoir le nom, quand on voit et revoit l'objet du délire.
Pour cette raison, nous voulions vous faire partager nos trouvailles modestes , sans blague...
Gérard et Jean pierre