Psathyrella, de psathyr, fragile.
belles psathyrelles, cruelles...
Un peu mal aimées, elles sont d'un genre qui n'a pas atteint la célébrité... rien à manger, pas de poison...
Je voudrais vous en présenter quelques-unes pourtant, parmi les échevelées.
La belle et douce Psathyrella cotonea, rare, recherchée, vite reconnue, comme la triste Psathyrella maculata, elle aussi peu fréquente,
et puis 4 autres, récoltées dans l'année écoulée.

Sur les places à feu, avec un peu de chance, vous trouverez Psathyrella pennata ( pennata : à écailles plumeuses ), d'un joli brun rouge sous les plumes. J'en ai vu après un incendie de forêt, des milliers, mais cela ne s'est pas reproduit, et je n'ai pas cédé à la tentation... de rallumer...
Autour d'une souche de frêne, en Croatie, en ville, j'ai découvert en novembre dernier des dizaines d'exemplaires de Psathyrella spintrigera ( à anneau blanc ), joliment décorée dans sa jeunesse, comme un coprin. Son anneau se déchire facilement, et peut ne rester visible que par les lambeaux accrochés à la marge. Ici, je n'en connais pas de station.

Et puis, voici Psathyrella hirta ( hérissée ), voilée partout, stipe et chapeau, de soies blanches, fragiles et fugaces. Je n'ai pas su la nommer autrement. Tout est discutable...
Plusieurs lui ressemblent, comme Psathyrella artemisiae, Psathyrella caputmedusae ou Psathyrella pervelata. C'est la micro qui m'a fait choisir.

Enfin, Psathyrella populina ( du peuplier ), celle qui tricote des étoiles sur son chapeau, et qui croît sur le bois de peuplier, souches, racines ou bois enfoui. Je viens de la découvrir pour la première fois ; elle a été vue une fois en Anjou il y a 25 ans.
Elle possède des cystides en carafes, qui ont un bonnet de granules se colorant en vert à l'ammoniaque, je ne peux m'empêcher de vous montrer ça à nouveau, même si mes images sont déjà sur le site.
C''est elle qui m'a glissé à l'oreille l'idée de cette discussion avec vous et je lui en sais gré.
Si dans la suite des événements, vous avez l'occasion de faire de belles photos de celles que j'ai citées sans pouvoir les montrer, ajoutez-les... N'est-ce pas Nino?
Faites plaisir à ces demoiselles, les psathyrelles.
A bientôt
jean pierre