C'est l'été, avant de disparaître de vos écrans quelques semaines par nécessité, je veux vous apporter un peu de chaleur colorée, surtout à ceux qui vivent des heures grises... comme dit Brassens, au fatidique " nord de la Loire ".
J'en connais peu, des polypores...
Mais qu'est-ce qu'on appelle polypore de nos jours?... pas grand chose...
Pycnoporellus fulgens, ( à pores denses, lumineux comme l'éclair ),
voilà un champignon invasif, comme ils disent. Venant des pays de l'est, on ne le connaissait pas dans ma région avant 2004. Depuis, sans le chercher, on l'aperçoit, de juin à septembre, ici et là, sur des troncs de résineux couchés, pourrissants. On ne peut pas le manquer, tant il attire l'oeil. De plus, il peut présenter des ensembles de consoles de plusieurs décimètres. Les pores renvoient la lumière à la manière des Inonotus.
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Vous serez peut-être déçus de constater qu'il ne dure pas. Malgré son aspect résistant, en quelques semaines, il disparaît complètement.
L'autre orange de l'été, est une croûte porée qui s'étale, sur le côté des souches de pins, ou sur les surfaces de coupe et sur les flancs des billes oubliées de résineux, dans les aires de stockage de bois.
C'est Auriporia aurulenta, ( pores d'or pleinement dorés )... excès significatif dans son nom...
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Sa couleur est plus profonde et saturée que vive, mais il est tout aussi remarquable que notre fulgens. Il a une odeur fruitée, d'abricot disent les livres... logique avec lui-même.
Plus rare que le précédent, nous en connaissons 3 stations dans le Morvan. Mais comme il fructifie chaque année sur le même support jusqu'à ce que le bois tombe en ruine, nous n'en serons pas privés, d'autant qu'il semble aussi vouloir coloniser les arbres cassés des tempêtes, délaissés inexploitables... ceux qui font notre bonheur.
Si la montagne vous dit, ou les collines, si les forêts qui ont souffert par le vent vous attirent, vous pouvez faire d'oranges rencontres en ce moment...
A votre plaisir
jean pierre
