Variés, les plaisirs légers de la Mycologie,
Celui de reconnaître un champignon jamais vu auparavant, mais tellement familier par l'image...
Celui d'arriver à déterminer par la sueur dehors et dedans une espèce qui résiste...
Et puis un autre, celui de retrouver une petite chose rare, rare pour soi, qui nous revient "un siècle" après la première rencontre.
C'est le cas de ce champignon inattendu de ma promenade le long de mon chemin d'écolier.
Après une petite pézize dans la boue, inconnue, ce Pluteus incertain,
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...dans la boue des feuilles pourries une belle tache, Limacella glioderma, à l'aspect tellement explicite...
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Je l'avais vue pour la première fois il y a près de 20 ans, et l'avais montrée sèche à Régis Courtecuisse alors qu'il parcourait la France pour le lancement de son Inventaire National.
Il m'avait expliqué en quelques secondes comment repérer le caractère gélifié du revêtement piléique, alors que le champignon est complètement desséché : les hyphes tenues à distance par le mucus.
Je suis toute l'année le long de ce chemin, une image du paradis disait Alexandre qui y est passé. Je n'ai pas revu cette limacelle avant aujourd'hui, et à 2-300m du premier emplacement.
C'est la nature qui nous appâte, nous tente, nous appelle, nous retient, nous récompense...
jean pierre