Un petit encore, facile d'en trouver des petits...
Mais pour moi, un champignon vu dans les livres, un peu attendu, jamais trouvé...
Probablement pas si rare, comme ils disent en général.
Nous étions dans un bois de sources, où une espèce de prêle arrive à nous cacher presque complètement.
j'ai ramassé quelques tiges sèches, de prêles et d'autres.
Je ne sais pas quelle était cette plante, bien lignifiée, que j'ai mise en boîte et oubliée 5 jours à la maison.
Hier, examen avant de jeter, surprise, les petits grains avaient crû, et pas tout à fait adultes, ils s'étaient transformés en clavules et atteignaient 2 mm pour certains.
C'est vrai, dans les livres, on imagine des trucs monstrueux, qui sautent aux yeux... C'est rarement le cas.

Enfin, la détermination de ce champignon mal classé, inclassable était facile, Acrospermum compressum. Acrospermum = à ascospores allongées
C'est un tube brun, résistant, difficile à arracher de la tige dont il est érompant, élastique, rempli de grands fils qui sont les spores. Les membranes des asques sont peu visibles, les paraphyses ressemblent aux spores, mais sont bien moins nombreuses. Tout cela est hyalin, transparent.
Les spores mesurent jusqu'à 400 microns, presque un demi millimètre, monstrueuses.
On doit arriver à les voir sortir en bout de fructification sous une bino, à maturité, comme celles de Vibrissea truncorum.
Je n'ai pas fini de ramasser des tiges mortes couchées au sol... Acrospermum compressum est signalé sur orties, adénostyle, ombellifères.
Deviendrais-je acro?
A bientôt
jean pierre

Jean-Pierre j'adore ta poésie mycologique, du moindre champignon (et je les aime bien aussi, Rémy en est témoin) tu en fais un ode ! Quel talent !
Je pense aux nouveaux arrivants sur le continent Myco, tu leur rends plus humain le monde fascinant et désespérement étendu de la Fonge.
Jean-Luc