Paralepistopsis amoenolens(Malençon) Vizzini (2012) |
Clitocybe à bonne odeur |
Basidiomycota / Agaricomycetes / Agaricales / Incertae sedis
Clitocybe fallaciosa Malençon (1959), Comptes rendus des séances mensuelles de la Société des sciences naturelles et physiques du Maroc, 1, p. 23 (nom. illegit.)
Clitocybe amoenolens Malençon (1975), Flore des champignons supérieurs du Maroc, 2, p. 138, pl. 9, fig. 21 (Basionyme)
Paralepistopsis amoenolens (Malençon) Vizzini (2012), Mycotaxon, 120, p. 257 (nom actuel)
assez épaisse et un peu élastique dans le chapeau, fibreuse dans le pied, crème jaunâtre pâle à isabelle. Saveur fongique-subfarineuse, aprescente sur le tard. Odeur forte, aromatique, agréable, irinée, de seringat ou de jasmin, rappelant Tricholoma caligatum ou Inocybe bongardi, écœurante à la longue.
Fruitée, Iris
4,3-4,97-5,6 x 3,0-3,48-4,0 µm. Q = 1,43, V =64 µm3, ovo-elliptiques à subglobuleuses, parfois un peu ovoïdes, à apicule tronqué de 0,5-0,7 de long, lisses en microscopie optique, à paroi de 0,2 µm d'épaisseur, à couche externe très mince, légèrement cyanophile; contenu uniguttulé, à cytoplasme légèrement cyanophile; spores uninucléées.
Épicéa, Mélèze,
Toxique
BMBDS 149 p. 11-14 ; DM Mémoire Hors Série N° 4 : Clitocybes, Omphales et ressemblants ; Moreau P.-A. et coll. Analyse taxonomique d'une espèce toxique: Clitocybe amoenolens Malençon, Cryptogamie, Mycologie 2001:22 p. 1-23 ; Eyssartier et Roux p. 574, 590 4eme édition, CD 35, 111
En 1996, 5 personnes ont présenté une érythermalgie 24 heures après l'ingestion de champignons pris pour Lepista inversa (Scop.) Pat.
Un collectif de 7 cas a été réuni. Les symptômes (douleurs, brûlures) évoluaient par paroxysmes, étaient calmés uniquement par des bains d'eau glacée, résistaient au traitement, et ont persisté plusieurs semaines. Ils étaient accompagnés d'un érythème au moment des crises, et parfois d'un œdème. L'exploration immunologique, toxicologique et de l'état inflammatoire était négative. L'électromyogramme a montré à 3 reprises de discrètes lésions axonales.
Ces troubles persistent de quelques jours à quelques mois.
Il n'y a pas de signe digestif, pas d'atteinte hépatique ou rénale.
Ce syndrome a déjà été décrit au Japon pour le Paralepistopsis acromelalga dénommé localement "champignon aux brûlures" et serait dû à une atteinte des fibres non myélinisées du système nerveux autonome par l'acide acromélique A(AA-A).
Références :
1- Nakamura K., Shoyama F, Toyama J., Tateishi K., "Empoisonnement par le Dokou-sassa-ko" Japanese J. Toxicol. 1987 ; 0 : 35-9.
2- Konno K., Hashimoto K., Ohfune Y., Shirahama H., Matsumoto T., Acromelic acids A and B. Potent neuroexcitatory amino acids isolated from Clitocybe acromelalga. J. Am. Chem. Soc. 1988 ; 110 : 4807-15.
3- Bessard J. et coll. Mass spectrometric determination of acromelic acid A from a new poisonous mushroom: Clitocybe amoenolens.
4 - Moreau P.-A. et coll. Analyse taxinomique d'une espèce toxique : Clitocybe amoenolens Malençon. Cryptogamie, Mycologie 2001:22:1-23
L'administration per os de Clitocybe amoenolens à 4 rats a montré une perte de poids, et chez les 2 rats les plus dosés une prostration, des troubles locomoteurs du train postérieur et un éry thème des pattes. L'examen en microscopie électronique des nerfs sciatiques a objectivé des lésions axonales et myéliniques (J4¡).
Conclusion :
Une nouvelle étiologie toxique d'érythermalgie a été mise en évidence. La toxicité de Clitocybe amoenolens a été confirmée. Il est recommandé de ne plus consommer Lepista inversa, Lepista gilva et Clitocybe gibba avec lesquels il peut être confondu.