Pleurocybella porrigens(Persoon) Singer (1947) |
Pleurote en oreille, Pleurote du Cryptomeria (スギヒラタケ) |
Basidiomycota / Agaricomycetes / Agaricales / Incertae sedis
Agaricus abietinus Schrader (1794), Spicilegium florae germanicae, 1, p. 132 (nom. illegit.)
Agaricus porrigens Persoon (1796), Observationes mycologicae seu descriptiones tam novorum quam notabilium fungorum, 1, p. 54 (Basionyme) Sanctionnement : Fries (1821)
Agaricus palmatus Schumacher (1803), Enumeratio plantarum in partibus Saellandiae septentrionalis et orientalis, 2, p. 362 (nom. illegit.)
Pleuropus porrigens (Persoon) Zawadzki (1835), Enumeratio plantarum Galiciae & Bucowinae, p. 171, n° 2756
Pleurotus porrigens (Persoon) P. Kummer (1871), Der fürher in die pilzkunde, p. 104
Phyllotus porrigens (Persoon) P. Karsten (1879), Bidrag till kännedom af Finlands natur och folk, 32, p. 92
Agaricus niphetus Ellis (1882), Bulletin of the Torrey botanical Club, 9(2), p. 18
Calathinus porrigens (Persoon) Quélet (1886), Enchiridion fungorum in Europa media et praesertim in Gallia vigentium, p. 46
Pleurotus niphetus (Ellis) Saccardo (1887), Sylloge fungorum omnium hucusque cognitorum, 5, p. 373
Dendrosarcus porrigens (Persoon) Kuntze (1898), Revisio generum plantarum, 3, p. 464
Dendrosarcus niphetus (Ellis) Kuntze (1898), Revisio generum plantarum, 3, p. 464
Geopetalum porrigens (Persoon) Murrill (1912), Mycologia, 4(4), p. 215
Geopetalum abietinum Murrill (1916), North American flora, 9(5), p. 300
Pleurotus albolanatus Peck (1918), in Kauffman, Michigan geological and biological survey, biological series 5, 26, p. 672, tab. 145
Pleurocybella porrigens (Persoon) Singer (1947), Mycologia, 39(1), p. 81 (nom actuel)
Pleurotellus porrigens (Persoon) Kühner & Romagnesi (1953), Flore analytique des champignons supérieurs, p. 74 (nom. inval.)
Nothopanus porrigens (Persoon) Singer (1973), Beihefte zur Sydowia, 7, p. 19
Amande amère
Toxique
CD 154 ; Bon p. 121 ; Eyssartier et Roux p. 42, 958
Au Japon, Sugi hira také (杉平茸) signifie "Pleurote du Sugi" (arbre majestueux voisin du cèdre du Liban, Cryptomeria japonica).
Comme le pleurote en huitre, il colonise les troncs de conifères et Cryptomérias en jolies troupes de chapeaux blancs de 6 à 10 cm, spatulés pétaloïdes. très élégants. Les lames sont assez larges, blanches à crème. Le pied est nul.
En 2001, c'était la consternation en France après les 4 décès (sur 13 hospitalisations) dans les Landes après consommation du Tricholome équeste (Tricholoma auratum), frais ou même en boîte. Un champignon toujours très prisé dans ses régions de prédilection, notamement les pinèdes de la côte atlantique.
C'est au tour du Japon de connaître en automne 2004, une série d'accidents similaires. La liste des champignons toxiques ne cesse d'augmenter dans le monde, parfois en raison des progrès de l'analyse, mais souvent comme ici, par la nécrologie brutale et incompréhensible de mycophages pourtant bon connaisseurs, comme ici à Niigata.
Source: Nihon kingakkai (Société Mycologique du Japon)
et Mainichi shinbun du 22 10 2004.
5 décès sur les 11 intoxiqués hospitalisés dans le département de Niigata tandis que les deux autres personnes hospitalisées dans le département de Yamagata sont décédées dans les mêmes conditions. Pour 10 sur ces 11 personnes, la consommation de Sugi-hira také (Pleurocybella porrigens, "Pleurote en oreille " en français) a été confirmée par l'enquête des mycologues. L'autre personne étant décédée sans laisser aucune information sur une consommation fongique éventuelle.
Double surprise: d'abord ce champignon était considéré comme comestible dans tout le pays, comme ailleurs dans le monde, notamment en France où il est donné comestible dans tous les guides. De plus, aucun symptôme "classique" gastro-intestinal (ni diarrhée, ni vomissements etc.) n'a été observé Les intoxiqués ont présenté une chute brutale du tonus musculaire dans les jambes, interdisant la marche, puis l'apparition de mouvements incontrôlés et parasites des membres, enfin des convulsions, coma avec décès brutal pour 5 d'entre-eux.
Une seule personne sur les onze hospitalisée de Niigata a quitté l’hôpital indemne à ce jour, cinq sont mortes, et les cinq autres sont en soins intensifs.
Les deux intoxiqués de Yamagata sont décédés.
La plupart des intoxiqués étaient des insuffisants rénaux, certains avec rein artificiel (!).
La poussée de Pleurocybella porrigens en 2004 a été estimée à près du double des moyennes annuelles. Beaucoup de spécimens de taille "géante" auraient également été récoltés. le nombre total des intoxiqués a atteint 46 personnes, dont 14 décédés par encéphalopathie aiguë.